La fessée et au coin

« Viens ici Lulu, tu vas l’avoir ta fessée. Tu ne l’auras pas volée celle- là ! Après tu fileras au coin. Ça t’apprendra à désobéir. Qu’est-ce-qu’on va faire de toi?

Tu réfléchiras à 2 fois avant de remanger ton couscous avec les doigts. On n’est pas chez Cro-Magnon ici, tout de même ! »

Pour autant j’ai bien vu à la télévision, l’autre jour, dans un documentaire, que le couscous ça se mange avec les doigts et que même à la fin il faut roter.

Moi je n’ai pas roté parce que, la fois où je l’ai fait, j’ai reçu une claque.

Qu’est-ce qu’il faut croire?

Je n’ose pas leur dire que j’ai vu ça à la télévision, parce que, déjà que je vais recevoir une fessée et que je vais devoir aller au coin, je n’ai pas envie d’aggraver mon cas.

Pourtant depuis le 10 juillet 2019, il y a la loi n°2019-721 relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires.

En gros, les violences physiques (fessée, claque, …), verbales (tu es nul·le, espèce de bébé, tu ne feras jamais rien de ta vie, …) et/ou psychologiques (aller au coin, les humiliations …) sont interdites partout en France, en privé comme en public.

Et malgré cela, leurs pratiques s’exercent encore ici.

Cependant, je ne me vois pas aller le dire à quelqu’un, par loyauté envers mes parents, ma famille, qui s’occupent de moi.

C’est pour ça que je n’ai pas de bouche tout au long de ce livre.

J’ai peur de m’exprimer parce que je me demande si le fait de faire des vagues ne va pas se retourner contre moi, ce qui pourrait être pire dans ma réalité.

En plus, je ne veux absolument pas faire de peine à mes parents, ma famille que j’aime. Et auxquels bien souvent je me soumets volontairement, parce que si je ne les avais plus, qu’est ce que je deviendrais ?

Il y a des personnes qui disent que ça s’appelle le syndrome de Stockholm.

Est-ce qu’on dit aussi comme ça quand c’est au sein d’une même famille ?

Une prochaine fois :

STOP aux VEO et PMO !
Optons pour une éducation bienveillante !
Même s’il n’y a pas d’école pour enseigner le métier de parents, il existe des ateliers parentaux et des formations pour apprendre à toutes les personnes en relation avec des enfants, en privé ou en public, à faire autrement.
Il y a toujours une solution, quel que soit le problème soulevé.

Et ça marche … uniquement si l’on s’en sert.

« N’use pas de violence dans l’éducation des enfants, mais fais en sorte qu’ils s’instruisent en jouant : tu pourras par là, mieux discerner les dispositions naturelles de chacun. »

Platon
428/427 avant J.C.-348/347 avant J.C. Philosophe grec antique